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Témoignage
Antoine Hemar

Votre identité ?

Antoine Hemar, directeur de « L’Île aux Enfants » à La Bourboule

Accro témoin… en osmose avec le thermalisme

Mon histoire avec le thermalisme commence en 2004. J’ai répondu un peu par hasard à une petite annonce repérée au centre d’informations jeunesse de Lille. J’étais alors animateur dans les centres sociaux de la métropole Lilloise et une certaine lassitude commençait à m’envahir. Une Maison d’enfants pour cures thermales recrutait des moniteurs pour encadrer les jeunes pendant leur séjour médicalisé. J’avoue que je trouvais le « côté cure » assez fun pour un job saisonnier, sans vraiment savoir dans quoi je me lançais. Me voilà donc parti pour la Bourboule, un début d’été 2004. Une expérience humaine formidable avec un encadrement bienveillant et formateur. C’est à la Bourboule que j’ai été sensibilisé au prendre soin, aux pathologies des voies respiratoires, à la dermatologie et plus généralement au thermalisme. Et puis, je suis revenu, tous les ans, jusqu’en 2009. Je peux aujourd’hui affirmer que mon expérience à la Bourboule a été un tremplin dans ma vie professionnelle car, issu d’une formation en communication,  je suis aujourd’hui devenu infirmier et Directeur d’une MECS (Maison d’Enfants pour Cures Thermales) à la Bourboule.

Mon travail est aujourd’hui d’organiser des séjours thermaux pédiatriques dans une stratégie thérapeutique globale. Le but est de conjuguer les effets bénéfiques des eaux thermales, du climat et de l’environnement médical. Cette tâche serait impossible sans le dévouement des médecins, des infirmiers, du personnel de service, du personnel administratif, pédagogique qui m’accompagnent aujourd’hui. Avec une dimension humaine, l’équipe des Grands Thermes de la Bourboule, sensible à l’histoire pédiatrique de la station, nous réserve chaque année un accueil professionnel et adapté.

Je suis convaincu que les effets conjugués de la crénothérapie, du climat et du suivi médical produisent des effets durables, pouvant être évalués par la baisse de la fréquence des hospitalisations, de l’absentéisme scolaire et de la consommation médicamenteuse. Autant d’atouts qui sont à inscrire en faveur du thermalisme. Au retour de la cure, les enfants sont plus enclins à accepter un suivi médical régulier, à observer leur traitement, à prévenir l’apparition de crises et à poursuivre ou reprendre une activité physique adaptée.

Une cure thermale en Maison d’Enfants laisse des souvenirs indélébiles et je suis heureux de voir chaque année des enfants revenir avec le sourire, le plaisir de retrouver l’équipe, leurs amis des cures précédentes,  et la volonté de se soigner. Les témoignages de remerciements des enfants et leurs familles constituent le meilleur carburant pour continuer, chaque année, avec autant de motivation.

Pour moi, être « Accro du Peignoir », c’est être avant tout un témoin. Je pense que nous pouvons être témoins de plusieurs façons, sans forcément avoir fait une cure. Nous avons besoin aujourd’hui, de personnes professionnelles ou non, capables de transmettre par leur témoignage les bienfaits qu’apporte le thermalisme tant au niveau physique que psychique, mais aussi,  en termes d’expérience humaine.

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