Scroll Top

Médecin thermal,
à Châteauneuf-les-Bains

Véritable havre de paix pour Accros du Peignoir en quête de nature et de sérénité, la commune de Châteauneuf-les-Bains constitue, avec un peu plus de 300 habitants et quelque 700 curistes ac-cueillis chaque année, la plus petite station thermale d’Auvergne. C’est ici, au sein de son cabinet baigné de lumière et offrant une vue plongeante sur la rivière Sioule, que l’on a rencontré le Docteur Philippe Perthus, Médecin thermal aux Thermes de Châteauneuf-les-Bains depuis 2013.

Bonjour Docteur, quelle est votre fonction au sein des Thermes de Châteauneuf-les-Bains ?

En tant que médecin thermal, mon rôle est de suivre les cu-ristes qui se rendent aux thermes de Châteauneuf-les-Bains, pendant les trois semaines que va durer leur cure thermale. Ici, nous traitons exclusivement la rhumatologie et les curistes sont envoyés sur la prescription d’un confrère, qu’il s’agisse d’un généraliste, d’un spécialiste ou encore d’un chirurgien orthopédiste par exemple. Pendant la cure, je reçois les patients dans le cadre de trois visites médicales : l’une en début de cure pour prescrire les soins thermaux adaptés à l’état de santé de la personne, l’une en milieu de cure pour vérifier que le traitement convient et l’adapter si besoin et enfin, une en fin de cure, pour effectuer un bilan. Tous ces rendez-vous ont lieu pendant mes matinées de permanence à l’établissement thermal.

Vous parlez de matinées de permanence, est-ce que cela signifie que vous exercez une autre activité en parallèle ?

Oui, tout à fait ! Je suis également médecin généraliste libéral, à Saint-Ours, une commune située au pied du Puy de Dôme, à une trentaine de kilomètre de Châteauneuf-les-Bains. J’ai dé-couvert la station à la faveur d’une opportunité puisqu’il se trouve que les thermes étaient à la recherche d’un médecin au moment même où j’avais décidé d’arrêter mes fonctions de médecin coordinateur au sein d’un EHPAD. J’ai immédia-tement été happé par le cadre exceptionnel du lieu et par la sérénité qui se dégage de l’endroit. Quand j’effectue la route pendant la saison thermale, soit d’avril à octobre, je traverse des paysages idylliques et j’ai vraiment l’impression de déconnecter du monde extérieur…

La médecine thermale est-elle très différente de la médecine générale ?

Alors oui, pour le coup, c’est très différent ! En médecine gé-nérale, notre rôle est de poser un diagnostic pour prescrire les traitements adaptés alors qu’en médecine thermale, les patients nous arrivent sur la base d’un diagnostic déjà effectué par un confrère. Mon rôle est alors de soulager au mieux les douleurs liés aux rhumatismes, qu’ils soient d’ordre dégéné-ratif comme l’arthrose ou inflammatoire comme la polyarthrite rhumatoïde ou encore la spondylarthrite ankylosante.

Qu’est-ce qui vous plaît dans la médecine thermale ?

Ce qui me plaît dans mon activité de médecin thermal, c’est vrai-ment le contact humain. Etant donné que les diagnostics sont déjà posés, je n’ai à me préoccuper que de la prescription des soins thermaux. Dans ce cadre, les échanges avec les patients sont très importants et ce que j’apprécie par-dessus tout, c’est que la fonction de médecin thermal offre le temps nécessaire à ce relationnel de s’installer. Dans le thermalisme, on est sur un temps long, dans tous les sens du terme, et l’ambiance des Thermes de Châteauneuf-les-Bains s’y prête particulièrement.

Vous pensez que cette ambiance influe sur les résultats de la cure ?

J’en suis intimement convaincu ! Ici on se trouve un peu hors du temps, d’autant que le téléphone portable ne passe pas au sein des Thermes ! De ce fait, les curistes sont très détendus, tout comme le personnel qui est particulièrement agréable, et cela génère un cercle vertueux puisque les soins, en l’occurrence les bains, la douche au jet, le massage sous l’eau, les cataplasmes ou encore la piscine, n’en sont que plus efficaces ! Du point de vue des résultats en tant que tels, nous avons de ce fait un gros taux de satisfaction et c’est vraiment très gratifiant pour le médecin que je suis ainsi que pour les équipes !

Du fait de votre double activité, vous trouvez encore le temps d’être un Accro du peignoir ?

J’ai bien enfilé un peignoir pour tester tous les soins de la cure avant de prendre mes fonctions à Châteauneuf-les-Bains mais j’avoue que depuis, je suis un mauvais élève dans ce domaine. Mais je ne désespère pas d’avoir un jour le temps de profiter de l’espace bien-être des thermes et des jacuzzis du toit- terrasse !