Au cœur d’un territoire préservé, fait de forêts, d’étangs et de val-lons aux Portes du Parc Naturel du Morvan, la ville d’eaux de Saint-Honoré-les-Bains accueille les Accros du Peignoir, qu’ils soient curistes ou adeptes du bien-être, dans une atmosphère chargée d’histoire. Rencontre avec Anne Renaud, la directrice des Thermes, qui a eu la gentillesse de nous servir de guide…
Des lieux dotés d’une âme…
Il est des lieux dotés d’une âme et des personnes qui y sont sensibles : à Saint-Honoré-les-Bains, les férus de patrimoine s’en donnent à cœur joie. Dès la voiture garée, l’ambiance se-reine des arbres centenaires, du parc et la façade imposante des thermes, que d’aucuns pourraient prendre pour une gare du fait de son horloge, donnent le ton : “Le bâtiment principal des Thermes tel que nous le voyons aujourd’hui a été inauguré en 1857”, explique Anne Renaud, directrice des Thermes ac-tuellement exploités par la Chaîne Thermale du Soleil.
“A cette époque, les villes d’eaux vivaient pleinement ce que l’on appelle la fièvre thermale et la station recevait, à l’instar des autres villes d’eaux du territoire, une foule de bourgeois et de mondains fortunés qui logeaient dans les villas situées de part et d’autre du parc avec tout leur personnel”.
S’il était de bon ton, à l’époque, de se distinguer de l’habitation de son voisin par des éléments d’architecture toujours plus originaux, l’établissement thermal de Saint-Honoré-les-Bains n’était pas en reste : “Si vous regardez attentivement le toit, vous apercevrez des dauphins en zinc, qui font partie des éléments de la toiture que nous avons entièrement rénovée à l’identique à l’intersaison 2018-2019, grâce à Thierry Marceau, un charpentier-couvreur membre des compagnons du devoir et issu d’une lignée de cinq générations d’artisans” indique Anne Renaud, “Dans la même idée, tous les visiteurs entrant dans les thermes remarquent forcément les mosaïques du hall représentant des motifs tout en arabesques, typiquement Art Nouveau, réalisés par Pietro Favret, un maître mosaïste du XIXe siècle”.
se soigner dans un cadre majestueux
Chaque saison, ce sont ainsi plus de 2300 curistes (adultes et enfants) qui viennent soigner leurs affections respiratoires ou rhumatologiques dans ce cadre majestueux : “La grande luminosité des espaces de soins, due aux nombreux ouvrants, est un élément très apprécié de nos curistes, qui adhèrent totalement à cette ambiance chargée d’histoire mais néan-moins dotée d’équipements modernes, confie la directrice. “Notre credo, ce pourrait être “le changement dans la continuité” : par exemple, nous rénovons régulièrement les émaux de Briare jaunes et verts qui constituent vraiment l’identité des escaliers, bancs et autres vasques du Parc Thermal et, dans le même temps, nous investissons sur un gros projet de bassin thermal et aqualudique dans une partie plus moderne de l’établissement, de manière à proposer une nouvelle offre de soins à nos clients et aux touristes du territoire”.
De fait, à l’horizon 2020, le site sera doté d’un tout nouvel espace thermal et aqualudique qui viendra conforter l’offre de soins bénéfiques pour la santé dans le cadre de la cure thermale conventionnée, mais aussi pour le bien-être actuellement proposé au spa thermal.
“Notre destination est vraiment idéale pour tous les tou-ristes aimant l’histoire et les grands espaces”, précise Anne Renaud. “En effet, nous sommes à deux pas du Mont-Beuvray et de Bibracte, qui permet aux petits comme aux grands de découvrir la civilisation gauloise, mais nous bénéficions également d’un environnement préservé grâce à notre proximité avec le Parc Naturel Régional du Morvan et notre absence totale d’industries. Ce qui fut pendant longtemps un fléau économique constitue aujourd’hui un réel atout touristique !”.
Avis aux Accros du Peignoir amateurs d’histoire et de beaux territoires : vous savez désormais ce qu’il vous reste à faire…
